vendredi 21 juillet 2017

Coupe d’Afrique à 24 en juin : Les bénéfices pour le football africain

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La Coupe d’Afrique a été créée en 1957 dans un autre contexte historique, où les joueurs évoluaient principalement dans les clubs du continent. Aujourd’hui les choses ont beaucoup évolué avec la mondialisation, où la majorité des footballeurs africains évoluent à l’étranger, et souvent, la CAN coïncidait avec la période la plus intense des championnats étrangers.

Les joueurs refusent parfois de quitter leurs clubs pour rejoindre leur équipe nationale à la CAN, pour éviter de perdre leurs places de titulaires. Dans le cas où ils acceptent de participer à la compétition, ils prennent plus de temps pour reprendre avec leurs clubs, ils risquaient même de perdre la place de titulaire. Tout va vite dans le football, beaucoup de joueurs africains de haut-niveau se sont retrouvés dans des clubs moins prestigieux à courir derrière l’appât du gain dans les pays du Golf ou en Chine.

Un exemple qui illustre cette tendance est le cas du Cameroun, Champion d’Afrique 2017, qui voit ses meilleurs joueurs signer en Chine comme Christian Bassogog et Benjamin Moukandjo, ou encore Georges Mandjeck en République Tchèque. Ce qui donne une image peu flatteuse du football africain. Par analogie, Bassogog en Chine c’est comme si Cristiano Ronaldo (Champion d’Europe 2016) signait dans un club chinois, Inadmissible.

Prenons aussi le cas de Liverpool lors de la saison 2016-2017, au milieu du mois de Janvier 2017, alors qu’ils se battaient pour le titre de champions d’Angleterre, Sadio Mané, leur meilleur joueur partait disputer la CAN 2017, puis ils ont enchainé les mauvais résultats. A son retour, le club a perdu toutes ses chances de remporter le titre. Manchester City a eu le même problème à la CAN 2015 avec Yaya Touré.

L’argument principal contre cette nouvelle formule de la Coupe d’Afrique est que le continent cède aux desiderata des clubs européens. Ce qui est erroné, puisque la plupart des grands clubs ne veulent plus recruter nos meilleurs joueurs, ce qui bloque leur progression et se retrouvent dans des clubs de divisions inférieures. A court et moyen-terme, c’est les équipes nationales qui deviennent moins compétitives.

Avec cette nouvelle formule de la Coupe d’Afrique, les clubs ne vont plus trouver d’excuses pour ne pas recruter les joueurs africains, des prix justes sur le marché des transferts. L’Afrique aura des joueurs dans les meilleurs clubs, ce qui va considérablement faire évoluer le niveau des équipes nationales. L’Afrique n’est pas aussi riche que l’Europe, en revanche, derrière la richesse se cache souvent une décision intelligente.

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